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NAMM Show 2017
Les "nouveautes-produits" de Los Angeles
marques: les nouvelles 22-01-2017
Naturellement, comme chaque année, nous nous sommes rendus au NAMM Show, à Anaheim, l'une des villes qui fait partie de Los Angeles au sens large du terme, puisqu'au total, ses habitants sont presqu'aussi nombreux que la population entière des Pays-Bas. L.A. est vraiment une ville qui "transpire" la musique, mais pas seulement : c'est aussi une ville dédiée aux instruments de musique. C'est donc, en fin de compte, un endroit logique pour y organiser la foire où, chaque année, toutes les "nouveautés-produits" sont exposées pour la première fois. Meet Music/Pro Sound & Light s'est déjà chargé de rassembler toutes les annonces dignes d'intérêt, et ce, tout spécialement pour vous !
door: Redactie

L’industrie musicale est de nouveau en pleine effervescence, et cette fois, cela pouvait se vérifier lors du NAMM Show d’Anaheim, près de Los Angeles. Plus de 1.700 stands représentaient la bagatelle d’environ 7.000 marques, et c’est pour cette raison qu’une fois de plus, le NAMM était encore nettement plus grand que l’année précédente. A certains endroits la foule était telle que la circulation était totalement à l’arrêt, mais personne ne pensait à se plaindre, car c’est l’optimisme qui dominait l’esprit de tous.

Comme à chaque NAMM Show, nous avions tous les pieds en feu à force de vouloir ne rien rater du flux énorme des nouvelles concernant les nouveaux produits. Dès notre sortie d’avion, il fallait déjà aller faire acte de présence au deuxième étage de l’immense bâtiment où se déroule la foire afin de participer à la présentation de Roland réservée à la presse. Un quart d’heure plus tard, nous étions « les yeux dans les yeux » avec Andy Summers et Jean-Michel Jarre, qui recevaient de Roland un ‘Lifetime Achievement Award’ (NdT : prix pour l’ensemble de leur carrière). Et ensuite, une véritable légion de musiciens de haut niveau est montée sur scène pour présenter le nouveau matériel de la marque à la presse du monde entier.


Il faut dire que Roland excelle dans ce genre de prestation, car, rétrospectivement, il s’agissait en fait de la présentation la plus spectaculaire de toute la foire ! Il semble que cette année, la plupart des exposants avaient misé sur une présentation plus sobre que les années précédentes, malgré l’ambiance résolument optimiste. Après avoir usé nos basques dans les moindres recoins de la foire, nous avons constaté que les synthés modulaires devenaient de plus en plus populaires, que les petites pédales d’effets devenaient encore nettement plus petites, et que les marques de batteries mettaient l’accent sur les ensembles des catégories moyenne (mais « tirant » plutôt vers le haut) et professionnelle. Quant aux cymbales, la plupart des nouveautés se retrouvait également dans les séries destinées aux professionnels.

Dans tous les domaines, on se rend aussi compte que la riche épopée du rock’n’roll reste une source majeure d’inspiration. Les rééditions (ou variations) d’instruments vintage (guitares, basses et batteries) constituent la toute grande majorité des nouveautés. Mais il y a également de « vrais » nouveaux produits qui font souvent de leur mieux pour s’offrir une « tranche d’authenticité » en allant chercher l’inspiration dans le passé : qu’il s’agisse d’esthétique, de son … ou des deux ! Dans cette optique, il devient de plus en plus évident que les années 80 se forgent une place de choix en tant que période vintage par excellence. Les couleurs très vives et les modèles (de guitares) de référence de l’époque servent eux aussi de source d’inspiration. Donc, plus besoin de se référer systématiquement aux lampes, au tweed et au vernis en nitrocellulose ...

 

Dans les pages suivantes, vous trouverez une large sélection de nouvelles sur le matériel que nous avons choisi d’épingler pour vous.

 

GUITARE & BASSE

 

ESP/LTD
Il y a donc des nouvelles chez ESP/LTD au niveau des guitares et des basses. Frank Bello est honoré par une ESP Frank Bello Jazz Bass "revue et corrigée", ainsi que via une LTD FB-J4, financièrement plus accessible. John Campbell, du groupe Lamb Of God, signe sa toute première basse, la LTD JC-4FM. Dans la série Thinline (dont les corps comportent des parties creuses), la marque présente la TL-4Z fretless, dotées d'une table d'harmonie en zebrano, et la TL-5SM à cinq cordes, deux basses à manche collé.

On passe aux guitares : si quelqu'un désire un modèle plus coloré chez ESP, il peut s'orienter vers la Cult '86. Il s'agit d'un hommage à la guitare avec laquelle Vernon Reid a commencé sa carrière au sein de Living Colour.

Alors que l’année passée, les couleurs vives et joyeuses des années 80 avaient le vent en poupe, cette année, nous avons vu, dans les marques « orientées métal » comme ESP / LTD, de plus en plus de guitares à la finition transparente, ce qui permet d’admirer la beauté des essences de bois utilisées. Nous avons remarqué plusieurs de ces nouvelles finitions dans la série M, sur des modèles de type Super Strats.

Naturellement, suivant une tradition bien établie, il y avait de nouveaux modèles signés par des « pointures » comme Kirk Hammett, James Hetfield et George Lynch, mais ce fut avant tout Bill Kellihers Sparrowhawk (photo) qui attira notre attention parce que sa guitare affichait une nouvelle forme au sein des modèles de la marque japonaise. Très amusante aussi, la Cult ’86, un hommage à la guitare avec laquelle Vernon Reid avait fait ses débuts dans le groupe Living Colour.

Nous avons également vu la célèbre LTD Eclipse à un pan coupé, qui est à présent disponible avec un micro piézo sous le chevalet et deux sorties séparées.

 

PRS 
PRS présente un concurrent très sérieux, le modèle J-MOD 100 John Mayer, un ampli exclusif signé par l'artiste, et qu'il vient présenter en personne. Il faut s'attendre à une addition particulièrement "salée" ! Ceci dit, cela ne sera pas vraiment le cas pour l'autre nouvel ampli de PRS, le Sonzera. Cet ampli à lampes, à deux canaux et donc, au prix abordable, est proposé en trois versions : deux combos (20 et 50 watts), plus une tête d'ampli (50 watts). Chaque canal possède sa propre égalisation à trois bandes. Pour la réverbe (débrayable) à ressort, elle se règle globalement sur le modèle de 20 watts, alors qu'elle est réglée séparément par canal sur les deux modèles de 50 watts.

Framus
Intéressant chez Framus : les modèles Plank H et T, qui ont été réalisés en collaboration avec Devin Townshend. En effet, l’instrument signé par Devin est une guitare très « pointue », mais il voulait néanmoins qu’on en reste à un modèle rock simple … et c’est devenu la Plank (NdT : « planche », nom dédaigneux donné à la Telecaster par ses détracteurs de la première heure). On ne s’étonnera donc pas si le modèle ne comporte qu’un seul pan coupé ! Il y a deux configuration de micros : une de type Telecaster (T) et une avec deux humbuckers (H).

Danelectro
La marque rend un hommage à Stevie Ray Vaughan à travers son modèle ’84, qui est basé sur la Strat, mais qui est équipé de trois micros Danelectro de type « lipstick ». La guitare est aussi équipée d’un tremolo Wilkinson et de réglages généraux pour le volume et la tonalité. Quant aux guitares de type Mosrite ’64, elles accueillent à présent une dernière-née, la ’66, cette version étant caractérisée par un chevalet fixe et un corps un peu plus petit.

Digitech
Digitech a présenté quelques nouvelles pédales. La CabDriVR est une pédale de simulation d’enceinte, avec deux sorties, de manière à pouvoir envoyer deux simulations d’enceinte différentes vers une table de mixage ou une DAW. La commande FreqOut vous donne du feedback, quel que soit le volume désiré. Détail intéressant, la pédale ne génère pas qu’un seul son, mais un son complexe et qui perdure même, par exemple, quand appuie sur les cordes. Quant à la Rubber neck, il s’agit d’une belle pédale de retard analogique, avec des fonctions de modulation et de pitchshift en plus du désormais classique tap tempo.

Keeley
Via sa pédale Super Phat Mod, ce constructeur d’effets américain capitalise sur sa Phat Mod-overdrive originale. Cette édition Super imite, sur base d’une technologie digitale, la distorsion des vieux amplis à lampes, avec comme résultat, notamment, de réagir de façon très dynamique au jeu du guitariste. On passe à la pédale Dyno My Roto, qui restitue selon Keeley, le son classique du chorus en rack des années 80. Vient ensuite la pédale Rotary Cabinet, avec son Proximity Control, qui permet de régler la distance à laquelle on se trouve par rapport au haut-parleur rotatif virtuel. Il y a aussi un mode RotoFlange à bord pour ajouter des effets de flanger. Et enfin, voici la Loomer : il s’agit d’une combinaison entre un fuzz et une réverbe. Si vous aimez les effets qui « déménagent », il s’agit sans doute de la « pédale ultime » pour vous !

Ibanez
L’année 1987 fut importante pour Ibanez, car à cette date, trois séries ont vu le jour, et aujourd’hui encore, elles occupent une place de choix dans le catalogue de la marque. Nous parlons donc de la série RG, du modèle JEM de Steve Vai, ainsi que de la série des basses Soundgear. Pour ce qui est des guitares, chaque jubilé est toujours une occasion de débarquer avec des modèles spéciaux, et c’est aussi le cas pour ces trois séries. Pour la JEM, cette année, la marque sort trois versions avec les mêmes couleurs caractéristiques des « joyeuses » années 80. La série RG n’est pas en reste, avec trois modèles dans la série Premium, soit deux modèles à 6 cordes et un à 7. Elles ont une table d’harmonie et une touche en érable ondé, et le manche comporte pas moins de … 11 « couches » ! La touche est équipée de frettes en acier inoxydable et de points de repère sur le côté du manche qui émettent de la lumière dans l’obscurité. Et si vous voulez une guitare qui se fait encore plus remarquer, vous pouvez opter pour l’une des Premium RG dotée d’une table en peuplier noueux. Quant aux bassistes, ils peuvent choisir entre l’un des quatre modèles ‘30th Anniversary SR’, à savoir, une version à 4 ou 5 cordes déclinée dans les séries Premium et Standard. Les Premium ont une table en bubinga et des micros Nordstrand, alors que les Standard ont une table en acajou et des micros Bartolini. Tous ces modèles sont de type « demi-caisse » (NdT : corps creux de fine épaisseur).

Mais il y avait aussi un autre jubilé, de 40 ans celui-là : il s’agissait de la collaboration entre George Benson et Ibanez ! C’est pourquoi le légendaire guitariste présentait lui-même le modèle GB40th (photo) dans ses deux versions, l’une financièrement abordable, l’autre faisant partie de la gamme Prestige. Ce modèle est construit sur base du prototype GB12 et possède donc un corps un peu plus épais que celui de la GB10.

Pour les guitaristes de jazz plus « modernes », signalons la Contemporary Archtop, dans les finitions jet blue burst, sunrise red et black flat, qui sont équipées de mini-humbuckers « flottants » Magic Touch.

Au niveau des guitares acoustiques, nous avons relevé la série AEW, destinée aux guitaristes électriques à la recherche d’une guitare acoustique faite pour monter sur un podium. Par conséquent, elle dispose d’un corps d’épaisseur réduite, d’un pan coupé très profond, et d’un look qui attire tous les regards. Signalons aussi les modèles AE500, 305 et 245, tous étant une « déclinaison » du vaisseau-amiral acoustique d’Ibanez, l’AE900 : ces guitares ne sont pas fabriquées au Japon, ce qui leur permet d’être nettement moins chères.

 

Fender et Music Man
Chez Fender, on a porté une attention toute particulière à la nouvelle série Professional, qui remplace la série American Standard. Par cette approche, Fender a pour objectif d’établir une différence plus marquée entre ses modèles américains et mexicains. En effet, jusqu’ici, les différences entre la série Standard en provenance du Mexique et l’American Standard n’étaient pas évidentes pour le commun des mortels. De plus, comme leur nouveau nom le souligne, il est à présent clair qu’il ne s’agit pas d’instruments « standard », mais de guitares et de basses destinées au musicien professionnel. Pour connaître les nouvelles caractéristiques, reportez-vous à notre test en page 30. Mais il est utile de préciser d’emblée qu’en plus des divers modèles de Strats, de Teles, de Jazz Bass et de Precision, la série comporte d’emblée aussi une Jazzmaster et une Jaguar.

Au niveau des instruments acoustiques, il y avait aussi pas mal de nouvelles à présenter, car la série Paramount s’est enrichie de trois guitares qui sont totalement construites en acajou. La marque a aussi pensé au guitariste acoustique débutant, en proposant deux nouveaux amplis, les Acoustic 100 et 200. Tous deux supportent Bluetooth afin d’écouter de la musique en streaming. A noter aussi leur esthétique des plus réussies et héritée des modèles Acoustic SFX et Acoustic Pro.

Passons à la série Fender Offset, qui se compose de deux modèles Duo-Sonic (l'un muni de deux micros à simples bobinages, et l'autre, d'une combinaison entre un humbucker et un simple bobinage), d'une Mustang avec de simples bobinages classiques, d'une autre Mustang équipée de P90, ainsi qu'une basse Mustang. Leur look 'no-nonsense indie' se charge de les rendre attirantes, de même que leur prix, qui n'arrive même pas à 600 euros.

Naturellement, il y a aussi des basses ! L'American Pro Precision est disponible tant pour les gauchers que les droitiers, en noir, blanc et sunburst, tandis que les droitiers peuvent choisir en plus une version à 5 cordes et un joli coloris, 'Antique Olive'. Pour ce qui est des touches, on a le choix entre le palissandre et l'érable. La Jazz Bass partage pas mal de ces caractéristiques, mais elle est équipée d'un manche moderne en forme de 'C', de micros V-Mod-Jazz, et les modèles à quatre cordes sont aussi disponibles en version fretless. On trouve aussi des modèles à quatre et cinq cordes, et une variante pour gauchers. En plus des coloris blanc, sunburst et noir, la Jazz Bass existe aussi dans un coloris qui lui est exclusif, le 'Sonic Grey'.

Musicman, la deuxième marque fondée par Leo Fender, a présenté de nouveaux coloris au NAMM Show, et cela fait plaisir de voir qu'Old Smoothie, une réédition de l'un des prototypes de MM, est aussi disponible dans les coloris Mint Green et Butterscotch.

Enfin, chez G&L (troisième marque fondée par Leo Fender), nous avons eu l'occasion de voir la basse Kiloton "en vrai" pour la première fois.

James Neligan
Voici une série très amusante chez James Neligan : la série Cask qui, via ses trois modèles, rend hommage aux guitares de type « boîte à cigares ». Les trois versions – acoustique, à résonateur et électrique (micros P90) – ont donc un corps à angles droits et un manche à quatre cordes ! On peut les accorder comme on veut, et en jouer aussi simplement en slide qu’avec les doigts.

Via la série Bessie, la marque se lance dans la concurrence dans le créneau des guitares électro-acoustiques de scène à prix abordable. Leur corps n’est pas très profond, elles ont un pan coupé et un système de pré-amplification B-Band. Cinq finitions sont proposées : noir, naturel et sunburst, ainsi que des versions « transparentes », en rouge et en bleu.

Après une longue attente, signalons aussi le lancement des acoustiques Scotia et Elijah. La particularité de ces guitares est d’avoir à leur bord – et sous licence – le système Riversong, qui consiste à pouvoir régler l’angle du manche, et par conséquent, à déterminer facilement l’action et l’intonation désirées.

Martin
Martin avait une flopée de nouveautés à nous montrer, et avant tout, pas mal de guitares particulières, comme la … « deux-millionième » Martin, qui a été réalisée en collaboration avec l’horloger spécialisé Roland Murphy. Il n’y a évidemment qu’un seul exemplaire de cette guitare, mais pour fêter ce point de repère exceptionnel, la firme a aussi construit une cinquantaine d’exemplaires proches de la D-200 Deluxe. Et donc, si vous achetez l’une de ces guitares, vous recevrez une montre en prime. Ceci dit, cela vous coûtera la bagatelle de … 149.999 dollars !

Accrochées au mur du « custom shop », de très belles guitares, comme celle dont l’intérieur du fond contient une incrustation « 00 14-fretter », ou cette dreadnought parfaitement « vieillie » de manière artificielle.

Dans la série Authentic, voici pour cette année la 000-30, construite au détail près en suivant un modèle d’une guitare particulière de 1919.

Dans les catégories de prix plus modestes, nous avons remarqué la nouvelle série 16 : les essences de bois utilisées sont exclusivement américaines et les mécaniques sont de type ouvert. Par ailleurs, ces instruments disposent d’un système Fishman Matrix, composé d’un micro sous le chevalet et d’un micro de contact sous la table d’harmonie. Le trait caractéristique, c’est que la caisse est très fine, ce qui les rend très confortables.

Nous nous devons aussi de mentionner le modèle ‘25th Anniversary’ de la guitare de voyage Backpacker, ainsi que le jubilé des ukulélés Style 3 et Style 1 : en effet, en 2017, cela fait cent ans tout juste que Martin construit ce type d’instruments.

Orange
Orange présentait ses amplis à lampes au poids plume, les Rocker 15 et 32. Le 32 est un combo stéréo de 30 watts, idéal pour mettre vos effets stéréo en valeur. De son côté, le modèle 15 est de mise à la maison (0,5 et 1 watt !) et pour des répétions et/ou concerts (7 et 15 watts) de petite taille. Nous avons également repéré le Kongpressor, un compresseur doté de cinq contrôles et orné de dessins de King Kong, ainsi que le Valve Pre, une pédale de pré-amplification à lampes pour guitares acoustiques. Oui, oui, c’est la pure vérité : elle est très lourde, mais peut-être cela fait-il beaucoup de bien au son ? Car si nous n’avons pas eu l’occasion de l’entendre sur le stand, par contre, il semble que Martin Taylor et Stevie Wonder l’ont déjà adoptée pour partie en tournée ! Cette pédale possède deux canaux, un à lampes et un à transistors, ce dernier avec une entrée aux standards jack et XLR, et tous deux ont une égalisation à trois bandes avec un réglage paramétrique pour les médiums.

Vigier
Vigier, la marque française de type « boutique », est venue à Anaheim avec une série de nouvelles finitions qui peuvent être commandées sur l’entièreté de l’assortiment. Il s’agit de différents motifs affichant plusieurs couleurs, et apposés à la main par Patrick Vigier en personne, ce qui fait que chacune de ces guitares présente un aspect extérieur unique. Nous avons aussi eu l’occasion de voir le nouveau modèle Bumblefoot signé, de présentation très sobre, et pour le même guitariste, une guitare à deux manches, l’un des deux avec frettes et l’autre sans.

 

Vox
Cette année, la marque Vox existe depuis 60 ans, et elle propose trois petits amplis. Le modèle de base est le MV50, qui pèse à peine un demi-kilo et qui peut facilement trouver place dans un petit compartiment de votre sac de concert. Mais il n’empêche que cet ampli de Classe D est à même de développer 50 watts, assez de volume pour « remplir » n’importe quelle salle. Grâce à sa nouvelle lampe Nutube logée dans le préampli, cet ampli produit un son des plus sérieux, capable de « chatouiller » votre ampli à lampes favori ! Il y a trois modèles : le MV50 AC, avec le son cristallin et crunchy proche de l’AC30 ; le MV50 Clean, avec le son clair typique de certains amplis américains dotés d’une grande réserve de gain ; et le MV50 Rock, avec le son plus agressif des amplis britanniques à haut gain. Les trois modèles peuvent être associés à une enceinte de type 1 x 8’’. Et pour le jubilé de la série AC, allant de l’AC4 à l’AC30, une série est proposée en finition tolex « bronco » blanc. Si cela fait partie de vos goûts, ne tardez pas trop, car il s’agit d’une série limitée.

 

Boss 
Boss fête le quarantième anniversaire de sa pédale la plus vendue jusqu’ici et en sort une édition spéciale à l’occasion de ce jubilé : la DS-1 4A, à l’élégante finition noire et or. Elle ne sera disponible qu’en 2017. La DS-1 Distorsion était connue depuis des lustres pour son attaque percutante et son subtil sustain. Cette réédition est une réplique plus vraie que nature de l’original, à cela près que le boîtier n’est pas orange, mais noir et or, comme cela a déjà été dit.

D’Angelico 
Les guitares signées par Bob Weir, de Grateful Dead, et par le guitariste de jazz Kurt Rosenwinkel : voilà ce qui sautait aux yeux sur le stand D’Angelico. Ces deux modèles sortent à la fois dans la série Premier et la série Deluxe. Rosenwinkel a choisi une table d’harmonie en épicéa pour son modèle SS, tandis que Bob Weir a pris le même modèle pour point de départ, mais en l’équipant d’un circuit électrique sophistiqué, avec des humbuckers qui peuvent être splittés. Ce modèle dispose d’un réglage général de volume, mais de deux réglages de volume, soit un pour chaque micro. A signaler aussi qu’à présent, toutes les guitares sont réparties en trois séries bien distinctes. La série Premier possède un accastillage chromé et est la série la plus abordable financièrement ; vient ensuite la série Excel, avec son accastillage doré et ses micros Kent Armstrong ; enfin, au sommet de la pyramide, voici la série Deluxe, avec sa finition matte, ses boutons de réglage en ébène, ses micros Seymour Duncan et ses mécaniques autobloquantes. Beaucoup de modèles sont disponibles dans chaque série, mais pas tous. Ainsi, les guitares à corps plein et de forme « goutte d’eau » (teardrop) ne se retrouvent que dans la série Premier. Cette forme de corps particulière vient d’une idée originale de John D’Angelico, mais utilisée uniquement pour les guitares à corps bombé de la marque.

Breedlove
Via son modèle Concerto, Breedlove ajoute une nouvelle forme de corps à son catalogue. En fait, il s’agit d’une version plus grande d’un corps de type Concert, mais doté d’une rosace plus petite, le but étant de mieux révéler les détails du spectre sonore. La nouvelle technique de ‘sound profiling’ utilisée par la marque pour ses modèles américains est très intéressante : en mesurant les fréquences que l’on entend en frappant sur le bois, un programme informatique est à même de préciser quelle est l’épaisseur idéale que devrait avoir cette pièce de bois en fonction de la forme du corps choisie ! Grâce à cela, le son est optimalisé pour chaque modèle, de sorte que les différents exemplaires d’un même modèle sont plus proches les uns des autres au niveau de la qualité du son.

Gibson
La série S de Gibson se remarque tout de suite : la marque produit des guitares très bon marché et clame haut et fort qu’elles sont produites aux Etats-Unis. De cette façon, ces modèles sont pratiquement une concurrence directe pour Epiphone, puisque ces guitares affichent des prix entre 350 et 900 euros. Gibson semble vouloir toucher un tout nouveau public, car ces guitares coûtent à peine la moitié du prix des guitares que la marque produisait auparavant. La série S se compose des modèles suivants : Les Paul Custom Special / Custom, M2, SG Fusion et une Firebird Zero. Un test devra démontrer, dans le cas présent, si, comme on le dit souvent, « le bon marché coûte cher » !

Warwick 
Warwick existe actuellement depuis 35 ans, et cette année, la marque allemande débarque avec deux éditions limitées 2017 de leur Thumb Bass, devenue célèbre grâce à, entre autres, Jack Bruce. Les modèles '35th Anniversary' les plus chers sont conçus avec un manche traversant, de très belles essences de bois et des micros EMG. Il y a aussi une version qui est construite en Allemagne, dans la série Pro. Cette version comporte un manche vissé, mais elle aussi est dotée de micros EMG et d'une très belle table d'harmonie. Ceci dit, ce que nous avons encore trouvé plus joli, c'est la Warwick Rockbass Corvette Basic en finition noir transparent. Ce modèle est équipé de deux micros MEC (les micros construits par la marque) de type J, et il est disponible en version gaucher et/ou fretless … et surtout : il s'agit d'une "8 cordes" ! Donc, 4 cordes doublées. Le prix en magasin de cette basse reste en dessous des 1.000 euros. A noter que le seul concurrent de cette basse d'un diapason de 34", c'est la 'shortscale Hagstrom HB-8'.

 

BATTERIES ET PERCUSSIONS 

Sabian
Sabian lance une panoplie de cymbales à effets dans différentes séries. C’est ainsi que la série B8X « hérite » d’une ‘Ballistic Crash’ au son vénéneux, et dans la série XSR, il y a un Fast Stax qui est une combinaison entre une china avec en sus une cymbale de 13’’ avec un bord de type ‘accelerator’. Autre nouveauté, l’AAX Aero Splash et une version « mini » de l’AAX Holy China en 8’’, 10’’ et 12’’.

Nouvelle également, la série Artisan Elite : il s’agit d’une série de cymbales martelées à la main qui « poussent » le son dans ses dernières extrémités, un son sombre et complexe, caractéristique de la série Artisan. Mark Giuliana est passé un moment pour faire entendre les cymbales de la série jazzy Artisan Elite. A déguster sans modération ! Dans cette même série Artisan, il y a aussi un nouveau charley Light et dans la série HHX Evolution, à la demande de Dave Weckl, il y a maintenant une nouvelle ride de 21’’ et une nouvelle crash de 19’’. 

Tama
Tama ajoute deux nouvelles caisses claires à sa série SLP. La première a pour nom ‘Classic Dry Aluminium’. On dirait du « déjà vu et du « déjà entendu » : un fût sans raccord en aluminium de 14’’ x 5½’’, sans finition supplémentaire, avec 8 tendeurs par peau et des cercles emboutis. Si vous les mettez à côté d’une Ludwig Acrolyte, vous n’entendrez pas la différence. A ceci près que la Tama est drôlement meilleur marché !

La Fat Spruce (14”x6½”) a un côté plus excitant : en effet, il s’agit d’un fût constitué de huit couches d’épicéa. Cette Fat Spruce est équipée de cercles moulés et d’une superbe finition laquée mate. Ces deux caisses claires SLP sont livrées avec des peaux professionnelles Evans. Vous pouvez d’ailleurs lire le test relatif à ces caisses claires à partir de la page 60.

Lars Ulrich est honoré par une édition spéciale de sa caisse claire signée qui a l’air d’être construite en acier trempé. Cette nouvelle caisse claire est identique par sa construction, mais à présent, sa finition est complètement noire.

Mais ce qui attirait vraiment tous les regards sur le stand Tama, c’était une nouvelle finition dans la série Starclassic Performer. Son nom ? ‘Ocean Blue Ripple’, une peinture d’un beau bleu avec des bandes blanches qui fait un peu penser à une image genre « ecoline ».

Percussions Meinl
Presque chaque année, Meinl présente une gigantesque quantité d’instruments à percussion. Une des nouveautés les plus regardées était le cajón Pickup Slaptop. Ce modèle ressemble au cajón Slaptop présenté l’année dernière, mais il est nettement plus petit. De plus, cet instrument est équipé d’un micro passif, ce qui permet de l’amplifier très facilement. Il suffit de le connecter par un câble, et il peut être directement raccordé à un amplificateur ou à la sono via la table de mixage. Précisons aussi que le Slaptop possède des réglages sonores étendus, de sorte que l’on peut même régler le son des basses, les sons de « snare » et la tonalité. Voilà qui est bien pratique ! Les designers de Meinl ont éliminé le câble si peu pratique de leur pédale pour cajón et l’on remplacé par une sorte de ruban en métal, et du coup, en fait, cela devient une sorte de pédale de type ‘direct drive’, avec comme résultat le fait d’être la pédale pour cajón la plus souple et la plus simple disponible actuellement sur le marché.

L’Add-on Conga est un quinto de 11’’ particulier, fait de deux couches de chêne siamois. Il est pourvu de deux attaches pour y fixer de petites perches pour percussions sur lesquelles on peut fixer en priorité les deux perchettes livrées, une pour cymbale et une pour percussions diverses. Au final, on peut ainsi transformer une « simple » conga en une sorte de petite station de travail pour percussions. Point particulier de cette conga : la face inférieure est obturée, étant donné que l’ouïe se trouve sur le côté. Si vous la tournez vers le public, cela résulte en une impressionnante dose de projection supplémentaire. Autre produit un peu spécial, les ‘Hybrid Timbales’, dont le fût se compose pour moitié de chêne siamois, et de métal pour l’autre.

Quant aux congas de la Marathon Designer Series, elles bénéficient d’une finition tout à fait particulière dénommée ‘White Marble High Gloss’. Cette peinture blanche et noire semble avoir été appliquée comme si elle était tombée goutte à goutte sur l’instrument, alors que pourtant, sa surface est parfaitement lisse.

 

Cymbales Meinl
Dans le domaine des cymbales, Meinl débarque avec quatre offres – des « superpositions » ou ‘stacks’ remarquables ! - qui ont été « pensées » avec quatre ‘endorsers’ de grande renommée. Ces ‘Artist Concept stacks’ se composent chacun de deux cymbales que l’on monte l’une au-dessus de l’autre et qui se jouent de cette manière. Anika Niles, Matt Garstka, Luke Holland et Thomas Lang y ont donc apposé leur signature. Autre nouveauté, la série Pure Alloy, qui se compose de sept cymbales en bronze B12 et qui sont produites en Allemagne. Ces cymbales Pure Alloy ont un son chaud, facile à maîtriser et incroyablement musical. On a le choix entre des crashs de 16’’, 18’’ et 20’’, des rides de 20’’ et 22’’, et des charleys de 14’’ et 15’’. Petite particularité : Meinl a d’ores et déjà annoncé que dans cette série Pure Alloy, on ne s’en tiendrait pas nécessairement à cet alliage unique : le genre de musique pour laquelle sera prévue une cymbale déterminera le type d’alliage qui sera choisi pour les nouveaux modèles de la série.

Pendant des années, les batteurs ont étouffé le son de leurs cymbales en y collant simplement un morceau de tape. On pouvait faire mieux, selon Benny Greb, et en collaboration avec Meinl, il a conçu les Meinl Cymbal Tuners: il s'agit d'un ensemble d'aimants, petits mais très puissants, que l'on peut "coller" sur la face inférieure de la surface d'une cymbale. Ces aimants ont une telle force que même pendant que l'on joue, ils ne bougent pas du tout de leur place. Pratique, non ?

 

Remo
Le NAMM Show s’est ouvert suivant la plus pure tradition propre à Remo, qui permet déjà de voir un certain nombre de nouveautés avant l’ouverture officielle de la foire. Remo débarque donc avec un certain nombre de peaux spéciales et particulièrement destinées aux amateurs de batteries vintage. Si vous avez déjà essayé ne serait-ce qu’une fois de remplacer une peau sur une vieille batterie, vous savez qu’on est parfois proche de la « mission impossible » : le fût est souvent un peu plus grand, ce qui fait qu’on n’arrive pas - ou alors très difficilement - à poser la peau sur le fût. Sur les peaux Classic Fit de Remo, le bord est un peu plus mince, et de cette façon, les peaux sont mieux adaptées. Ces peaux Classic Fit sont disponibles en Clear Ambassador, Coated Ambassador et Fiberskyn. Une Ambassador Snare side est aussi disponible.

Nouvelle aussi chez Remo, voici la Felt Tone : il s’agit d’une Powerstroke 3 avec une bande en feutre intégrée, qui, suivant la tradition classique, est posée contre la peau. Cela ressemble à une belle supercherie lors de l’installation, mais ensuite, la peau est mieux posée sur le cercle de votre grosse caisse. La Felt Tone est disponible en deux variantes, Hazy et Fiberskyn. 

Mapex
Chez Mapex, nous avons remarqué trois nouvelles caisses claires qui font partie de la série Black Panther. Ici, l’accent est mis sur le choix des essences de bois, et dans sa promotion, Mapex insiste sur les plages de fréquences des essences utilisées. Vous voulez un son plus sombre ? Il vous faut alors choisir une essence qui aura, elle aussi, des caractéristiques sonores sombres.

L’Equinox est une caisse claire de 14’’ x 5’’, avec un fût en érable et des cercles au look classique (‘single-flange’) qui sont maintenus en place par de jolies petites fixations. Le son est chaud, de réponse rapide et incisif.

Passons à la Heartbreaker, une caisse claire au son chaud, voire « rustique » selon Mapex. Et dans ce but, la firme a opté pour essence de bois produisant un son un peu plus sombre, dans le cas présent, de l’acajou, avec en plus des bords de renfort, en acajou également.

Quant à la Cherry Bomb, elle remplace la caisse claire qui existait déjà sous le même nom. Ce nouveau modèle existe tant en 13’’ qu’en 14’’, et son fût est en cerisier. Selon Mapex, cela donne un son chaud et très précis, avec un puissant ‘backbeat’.

Nouvelle aussi, la Saturn V Tour Edition : il s’agit d’une version à revêtement dérivée du kit Saturn V. Grâce à ce revêtement, les fûts sont moins sujets aux dommages, et cela rend ce modèle particulièrement indiqué pour un usage en tournée. Mapex a choisi une série de revêtements très chics, avec une tendance vintage très réussie.

 

Zildjian
Zildjian arrive au NAMM vec deux nouvelles baguettes signées et un ajout dans la série des baguettes Gauge. Les baguettes 9 Gauge se place précisément dans l’assortiment déjà existant des baguettes Gauge de 6, 8, 10 et 12. Pour ceux qui ne connaissent pas le concept, ces baguettes sont toutes identiques, sauf leur épaisseur. De son côté, Thomas Pridgen a apposé sa signature sur une baguette très solide, mais aussi très traditionnelle, avec une tige épaisse et une olive oblongue. Quant à Josh Dun, il a signé un modèle de baguette tout aussi traditionnel … sauf que la couleur est d’un rouge profond ! Comme c’est le cas d’habitude chez Zildjian, l’olive n’est pas peinte comme le reste de la baguette. Et voici que la marque réintroduit les cymbales K Custom Special Dry en tant que sous-série, au sein de la série K Custom. Les cymbales Special Dry existent maintenant en tant que rides, crashs, charleys, chinas et splashs. Si on les compare aux Special Dry produites il y a quelques années, les nouveaux modèles sont clairement moins « secs » et plus musicaux. Au total, on arrive à la bagatelle de 15 modèles différents ! Le modèle le plus étonnant de cette liste est l’impressionnante ride de 23’’.

Alesis  
Cette année risque d’être passionnante dans le domaine des batteries électroniques, car une foule de nouvelles circule sur ce créneau bien particulier. Ainsi, Alesis a fait savoir que son kit Strike – annoncé l’année passée – était enfin terminé : les premiers sets devraient parvenir dans les magasins dans quelques mois. La Strike est le kit électronique le plus professionnel – et le plus cher – construit par Alesis à ce jour. Cette batterie est disponible en deux versions : la « simple » Strike, et la Strike Pro. La « simple » Strike est un ensemble de cinq pièces complété par deux pads de cymbales et un charley. Quant à la version Pro, elle ne compte pas moins de six pads pour « fût », quatre pads pour cymbale et un charley. Les deux sets ont des cymbales que l’on peut assourdir, un pad de charley qui fonctionne avec une « vraie » pédale de charley, et de beaux fûts de belle taille avec des peaux maillées. Le module Strike possède plus de 100 drumkits et 1.600 sonorités, avec en plus, une fonction d’échantillonnage très simple à utiliser. Très franchement, les sonorités entendues lors des démonstrations n’étaient pas très convaincantes, mais il était difficile de déterminer si c’était dû au jeu vraiment diabolique du démonstrateur ou au module lui-même !

 

Pearl
A ce niveau, Pearl était un « cran au-dessus », car c’était Will Kennedy qui se trouvait aux commandes du nouveau Mimic Pro. Ce module avait déjà été présenté l’été dernier, mais pendant le NAMM Show, il est clair, malgré certaines déclarations qui avaient précédé, que ce module sera bien livré vers l’Europe. Ce module Mimic a été conçu en collaboration avec le créateur d’échantillons Steven Slate, et les sonorités en provenance du module sont donc de très bonne facture. Les caractéristiques de ce module de haut niveau ne trompent pas non plus : 120 GB de mémoire interne, sorties audio individuelles, sons à 24 bits, bref, le module a tout d’un instrument professionnel. Lors de ce NAMM, le Mimic a été associé à des pads de marque Yamaha, Roland et Pearl, et tout a parfaitement fonctionné.

Pour les batteries acoustiques, cette année, Pearl met de nouveau clairement l’accent sur ses batteries de haut niveau. Dans la série Masterwork, la marque propose cinq nouveaux ensembles de fûts qui sont là pour aider quelque peu le client à l’élaboration de sa configuration. Ces ‘Sonic Select Shell Recipies’, via des noms comme Studio, Heritage, Urban, Stadium et Modern Dry, donnent déjà une petite idée du son qu’on est en droit d’attendre. Nouveau aussi dans cette série Masterwork, le fait que l’on peut opter pour la présence de ‘gumwood’ dans la construction des fûts. A titre d’exemple, la version Studio du kit Sonic Select Shell possède des fûts qui sont construits suivant une combinaison entre de l’érable et du ‘gumwood’. De ce fait, ce set devient un concurrent direct pour les batteries Gretsch construite aux USA.

Pearl est venu aussi avec une série de caisses claires de type ‘no-nonsense’ en érable, et dans une grande variété de tailles. Au niveau des finitions, on se limite au noir mat et au naturel, mais pour la taille, on peut choisir, entre autres, entre 12” x 7”, 13” x 5”, 14” x 6½, et même 14” x 8”. Toutes ces caisses claires possèdent un fût en érable, constitué de six couches et d’une épaisseur de 4 mm. La bonne nouvelle ? Les caisses claires Modern Utility ont un prix très abordable !

 

DW
DW fête cette année son 45ième anniversaire, et ce sont des raisons suffisantes pour John Good de mettre les petits plats dans les grands et de construire un kit spécialement pour ce jubilé. Good avait porté son choix sur un kit … « à la Stradivarius », et donc, il s’est mis en quête d’essences de bois utilisées par Stradivarius dans la facture de ses violons ! Les essences choisies furent un épicéa originaire de la vallée de la Fiemme, dans le nord de l’Italie, et un sycomore européen. Partant de là, DW a construit un set vraiment très particulier, dont la finition a pour nom ‘Natural To Candy Black Burst’. Au total, 145 sets de ce type ont été construits, et en plus, il y a aussi 145 caisses claires séparées qui sont disponibles.

Dans la série DW Collectors, deux nouveaux types de fûts sont disponibles. Les ‘Pure Purpleheart’ sont l’un des deux. A l’origine, le purperhart est brun, mais lors qu’on le traite, il évolue vers un très beau « rouge-violet ». Les fûts Pure Purpleheart sont entièrement en purperhart, et donc, ce n’est pas seulement le cas de la couche extérieure. Le second nouveau type de fût est en acier inoxydable d’une épaisseur de 1,5 mm. Ces fûts sont donc exempts de rouille et la soudure de raccord est polie sur la face extérieure jusqu’à devenir invisible. Les fûts sont pourvus de chanfreins de 45°. Ces fûts en acier inoxydable sont assez costauds de par leur poids, mais ils ne le sont quand même pas assez pour que cela devienne une sinécure de les transporter.

DW n’est jamais à court d’accessoires non plus. Pour preuve, voilà la firme qui débarque avec, dans sa série 5.000, une vraie pédale ‘low-boy’. Ce précurseur – préhistorique ! – du charley se compose de deux petites cymbales situées à environ 30 cm du sol. Via cette référence, DW cible les percussionnistes, et les petites cymbales sont marqués d’un sigle … LP !

DW s'est toujours distingué par un certain nombre de batteries et de finitions particulières. En collaboration avec Terry Bozzio, la marque a conçu une caisse claire en hommage à Frank Zappa et à sa légendaire composition, 'The Black Page'. Cette caisse claire est la cinquième de la série Icon, et tout comme ce fut le cas pour les quatre précédents modèles, une partie des bénéfices récoltés est destinée à une bonne œuvre. Cette caisse claire mesure 14" x 6 1/2", et son fût se compose de 11 couches d'érable. Sur le fût lui-même sont gravées au laser les notes de 'The Black Page', et le logo iconique de Zappa - en forme de moustache - y est également présent. En fait, il s'agit d'une incrustation en poirier, laquée en noir. Chaque pièce est signée par Bozzio en personne, et la caisse claire est vendue accompagnée d'un EP en vinyle (édition limitée) sur lequel figure un enregistrement de The Black Page #1.

PDP
PDP propose à présent son kit ‘Concept Classic Wood Hoop’ également dans des tailles idéales pour le bebop : une grosse caisse de 18’’, un tom de 12’’, un floortom de 14’’ et une caisse claire de 14’’ x 6½’’. Tous sont pourvus de cercles en bois. En collaboration avec Daru Jones (Jack White), DPD a élaboré un petit set facilement transportable, comportant une grosse caisse super-compacte et des toms très peu profonds : il s’appelle le New Yorker. Ce set, fort de quatre fûts, bénéficie d’une finition très « aguichante » nommée ‘Gold To Black sparkle finish’.

 

LP
LP avait exposé un set de congas et de bongos qui avait le don d’attirer les regards. Les congas de 30’’ ont une couche extérieure de ‘Sculpted Ash’, une couche brute de frêne sur laquelle les nervures sont très clairement palpables. Ces congas sont pourvues des cercles Comfort Curve II, possèdent des plaques de fixation très solides pour les boulons, et elles sont aussi équipées de protecteurs ProCare, qui sont là pour prévenir toute chute ou tout choc.

Les bongos assortis mesurent 5¼” et 6⅝”, et tout comme les congas, ils sont équipés de cercles Comfort Curve II. Les deux petits fûts sont reliés entre eux par un petit bloc de frêne. Au niveau des cajóns, LP a des tas de nouvelles, mais celle qui attire l’attention, c’est surtout le cajón Whiskey Barrel : il s’agit d’une construction qui ressemble à un tonneau de whisky scié et où on a ajouté par après une plaque de frappe. Malgré la solidité de sa construction, cette « chose » surprend par sa légèreté. Ce cajón propose une excellente réponse, et un son bien gras qui mettent en valeur les basses comme elles le méritent !

Paiste
Paiste est venu à ce NAMM Show avec une étonnante quantité de nouvelles … Dans sa catégorie médiane, voici venir la nouvelle série 900, qu'il ne faut surtout pas confondre avec la série 900 que Paiste avait produite dans les années 80. Cette nouvelle série du même nom est une série de cymbales en bronze de type B8 qui, selon le communiqué de presse, est construite suivant des techniques hybrides, mais dont les opérations de martelage et de lissage sont encore exécutées à la main.

Dans cette nouvelle série 900, il y a d'abord des crashs de 16" à 20" inclus et des rides de 20" et 22". Toutes ces rides et ces crashs existent en version normale et en version 'Heavy'. Pour les charleys, on a le choix entre un Sound Edge normal de 14" et deux versions Heavy, de 14" et 15". Il y a aussi des splashs, de 10" et 12", ainsi que des chinas de 14", 16" et 18".

Toute cette série 900 est aussi disponible en exécution Colorsound. Depuis les années 80 (déjà !), Paiste est la seule marque de cymbales qui réussit à appliquer sur ses cymbales une couche colorée réellement durable. Dans les années 80, ces Colorsounds étaient très populaires, et ces derniers temps, on a vu réapparaître régulièrement ces différentes couleurs sur certains modèles signés. La série 900 permet de nouveau, pour la première fois, d'acquérir une série complète de cymbales en différents coloris. Vous avez le choix entre le noir - on ne peut plus sobre ! - mais aussi le violet, le bleu et le rouge.

Sennheiser
Sur le stand de Sennheiser, nous avons remarqué un article très particulier. Ce sont les Soundhoops, des cercles qui comportent une fixation pour micro intégrée. Selon le constructeur, cela évite un paquet d’embrouilles relatif au placement des micros, et cela évite évidemment aussi les frais nécessaires à l’achat de pieds de micros. Sennheiser les expose avec ses propres micros (e908B), mais selon la marque, ces cercles sont aussi compatibles avec des micros d’autres marques, dont le Shure Beta 98. Jusqu’à présent, ces Soundhoops sont livrables en quatre tailles (10”, 12” 14” et 16”), mais la firme travaille sur d’autres mesures. Parmi les travaux en préparation, il y aura aussi un cercle destiné à la face inférieure des caisses claires.

 

Stagg
Ces dernières années, Stagg a sérieusement revu ses cymbales, et voilà que la firme va encore un pas plus loin. La série Genghis se compose d’une série de cymbales martelées à la main, en alliage B20, et portant des traces profondes, très visibles, de frappes de marteau. Le son est aussi chaud que musical. Les rides ont un joli ‘ping’ aérien, les crashs sont bien lisses, et les charleys ont un « mordant » impeccable. Nous sommes impatients d’entendre ce que cela donnera en dehors de l’environnement bruyant de la foire.

A côté de la série Genghis, Stagg est aussi venu avec un accessoire très intéressant : les ‘Cymbal Gel Control’. Il s’agit d’une sorte de petits tapis en gel, en forme de tarte. Ils ne collent que d’un côté, donc, pour le transport de vos cymbales, vous n’aurez pas besoin de les ... arracher rageusement de la face intérieure de vos housses de cymbales ! Les petites « tartes » sont prédécoupées en morceaux, et on peut donc facilement les couper. Un morceau de Gel Control a déjà pas mal d’influence, mais une « tarte » complète fera de n’importe quelle cymbale « normale » une cymbale d’exercice ! Stagg a conçu ces petits « tapis » pour les cymbales, mais ils sont aussi intéressants sur les peaux des fûts. Dans chaque ensemble de Cymbal Gel Control se trouvent trois de ces « tartes ». Ces outils sont réutilisables, lavables, et donc, rien qu’avec un ensemble, on en a pour un bon bout de temps …

 

INSTRUMENTS A CLAVIER

Roland
Le RD-2000 est le nouveau top-modèle dans la collection des pianos digitaux de Roland. Il renferme deux générateurs de sons de piano. Un pour les sons de pianos acoustiques, avec une polyphonie totale, qui fait appel à la dernière technologie en date (V-Piano). Et l’autre, « limitée » à une polyphonie de 128 notes, qui contient une librairie de pianos électriques : tous les pianos électriques  emblématiques des années 60 y sont présents, ainsi que les pianos Roland RD-1000 et MKS-20. A noter que ces deux générateurs peuvent être utilisés en même temps. Le clavier (PHA-50 hammer-action) possède des touches réalisées en bois et en matière synthétique pour donner un toucher optimal et une longue durée de vie. Bien entendu, le RD-2000 est aussi un clavier-maître parfait, avec des mémoires de « scènes », des boutons et des curseurs avec LED, huit zones … and more ! Signalons aussi l’interface (usb-audio/midi) intégrée, afin de pouvoir faire jouer des instruments virtuels sur un ordinateur et récupérer leur signal de sortie sur le RD-2000.

Studiologic 
Chez Studiologic, nous avons vu, mais aussi, joué sur le Numa Compact 2. Ce clavier-maître, compact et léger (7 kilos), doté de l’aftertouch, possède 88 touches (Fatar), et deux haut-parleurs situés en face arrière. Cela le rend tout indiqué pour de petites répétitions, et grâce à ses sorties audio stéréo, on peut aussi l’utiliser efficacement en situation ‘live’. Pour les effets (pitchbend et modulation), on notera la présence de deux petits joysticks en métal. Le générateur sonore à bord propose 88 sonorités. Grâce aux prises MIDI (entrée et sortie), on peut également l’utiliser en studio avec bonheur.

Dave Smith Instruments
Dave Smith Instruments a déjà participé à une kyrielle de NAMM Shows, et cette fois encore, Smith est venu avec un produit des plus spectaculaires. Son nouveau synthé s’appelle le REV2, et c’est une version très fortement améliorée du Prophet ’08 de 2007. Ce REV2 est analogique et possède 16 voix, avec les possibilités de ‘layer’ et de ‘split’, un filtre passe-bas (2/4 pole) avec résonance (Curtis chip), et l’Audio Mod sur le filtre pour offrir une sensation encore plus vivace. Nouveauté : la possibilité, pour les quatre forme d’ondes des oscillateurs, de moduler la ‘pulse width’ via le LFO ou d’autress source de modulation. La Mod-Matrix est étendues à 8 slots et contient une foule de sources et de destinations. Intéressant aussi, le stepsequencer polyphonique (!) à 64 pas et 6 notes par pas, avec l’option de lier des notes et d’injecter des silences. Ce séquenceur peut aussi être utilisé comme une source de modulation (4 x 16 pas). La section des effets contient six effets, et si vous êtes en mode split ou layer, un effet différent peut être assigné à chacune des deux parties. Avec son approche ‘one knob per function’, le REV2 est un vrai rêve au niveau de la programmation, mais il y a aussi 512 présélections. Le clavier fait cinq octaves, est semi-lesté, et possède les fonctions de vélocité et d’aftertouch.

Oberheim
Tom Oberheim est un des pionniers de la première heure du synthétiseur analogique. Pour son 35ième NAMM Show, il a présenté une nouvelle version de son module analogique SEM. L’Oberheim SEM monophonique de 1975 fait évidemment partie des appareils « super-vintage », mais à présent, voici le SEM-X : une version en euro-rack de ce splendide classique, pourvu d’un panneau de 35 points de connexion, et que l’on peut placer à gauche ou à droite. Selon Tom Oberheim, qui nous a fait une démonstration de l’appareil, la version euro-rack est identique à 100 % au SEM des origines …

 

 

De nouvelles versions pour certains synthés Korg
Korg sort de nouvelles versions pour quatre de ses modèles déjà existants. Il s'agit d'éditions limitées, qui sont identiques aux originaux d'un point de vue technique, mais qui ont un aspect extérieur différent.

Le MS-20 des origines remonte à 1978, et il a immédiatement conquis le cœur de nombreux musiciens et concepteurs de sonorités de par sa conception flexible et semi-modulaire, mais aussi en raison de son prix des plus raisonnables. Et 35 ans plus tard, le même phénomène s'est reproduit avec le MS-20 Mini ! En 2017, voici donc une version "super clean" du White Monotone en édition limitée.

Quant au Korg Kronos en version à 88 touches, en voici une édition limitée dans une version très "classieuse", de couleur … "or" ! Le panneau des commandes, doré lui aussi, reflète la lumière, et les panneaux latéraux en bois, en finition sunburst, ont des nervures bien visibles, le tout dégageant une agréable impression de chaleur.

Quant au Korg Krome, la firme propose une version "Platine", qui permet de se distinguer au premier coup d'œil, que ce soit sur scène ou en studio. Cette couleur platine est, elle aussi, disponible en édition limitée, et pour les 3 modèles, à 61, 73 ou 88 touches.